Fut un temps il y encore un an et demi, où mon boulot, c'était trop le pied !
- J'avais pour moi toute seule un immense bureau trônant devant d'immenses baies vitrées.
- Devant ces baies, de grands arbres donnaient à mon taf des instants de grand air.
- Pleins de grandes et plus petites plantes qui pouvaient pousser puisqu'elles avaient de la lumière.
- J'avais des horaires tranquilles. Dans le pire des cas, je commençais à 10h et finissais à 18h30. Oh, dure la vie !
- Les vendredis je terminais tôt parce qu'il fallait préparer les deux jours de vrai week end.
- Une fois par mois, le boss nous invitait dans de purs restos chics, ceux qui te coutent la peau des fesses et où tu ne va jamais parce que ton salaire ne te le permet pas.
- Les fournisseurs qui voulaient s'assurer que le boss signerait les contrats faisaient des cadeaux à tout le monde. Ca a été du paquet de bombon à l'Ipod tout de même ... Et je ne vous raconte même pas en période de Noël ...
- Avec mes collègues filles, on se faisait de vraies pauses café de nana : bla-bla, ragots, shopping, produits de beauté, la maitresse de Brad P, exploits de chéri (chéri a fait à manger, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii), ...
Et là ... ce fut le drame.
- J'avais pour moi toute seule un immense bureau trônant devant d'immenses baies vitrées.
- Devant ces baies, de grands arbres donnaient à mon taf des instants de grand air.
- Pleins de grandes et plus petites plantes qui pouvaient pousser puisqu'elles avaient de la lumière.
- J'avais des horaires tranquilles. Dans le pire des cas, je commençais à 10h et finissais à 18h30. Oh, dure la vie !
- Les vendredis je terminais tôt parce qu'il fallait préparer les deux jours de vrai week end.
- Une fois par mois, le boss nous invitait dans de purs restos chics, ceux qui te coutent la peau des fesses et où tu ne va jamais parce que ton salaire ne te le permet pas.
- Les fournisseurs qui voulaient s'assurer que le boss signerait les contrats faisaient des cadeaux à tout le monde. Ca a été du paquet de bombon à l'Ipod tout de même ... Et je ne vous raconte même pas en période de Noël ...
- Avec mes collègues filles, on se faisait de vraies pauses café de nana : bla-bla, ragots, shopping, produits de beauté, la maitresse de Brad P, exploits de chéri (chéri a fait à manger, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii), ...
Et là ... ce fut le drame.
Big boss (à la direction régionale) et bigbig boss (à la direction nationale) suprême boss et à la direction internantionele, mais ça on s'en fout ne pouvaient pas de saquer. En partie parce que big et bigbig ont eu, un temps, la même maitresse ... Bigbig attendait la moindre occasion pour faire sauter big. Quand l'occasion se présenta, il n'a pas hésité un instant, se contretapant royalement des dégats sur le terrain.
-> Big a été dégagé. pour ne pas le viré totalement, on l'a affecté comme directeur général des aéroports d'un coin montagneux de france, où sa place, son salaire, ses conditions de travail, bref, tout est mieux.
-> Le nouveau big boss ne voulant pas être chez nous les non parisiens, la direction régionale a fermé.
-> 4 collègues licenciées
-> un reclassement
-> 2 mutations
-> 1 démenagement : le mien. Je dois mon salut à un "oubli de rattachement" dans mon contrat ... J'ai eu chaud au popotin ...
-> Big a été dégagé. pour ne pas le viré totalement, on l'a affecté comme directeur général des aéroports d'un coin montagneux de france, où sa place, son salaire, ses conditions de travail, bref, tout est mieux.
-> Le nouveau big boss ne voulant pas être chez nous les non parisiens, la direction régionale a fermé.
-> 4 collègues licenciées
-> un reclassement
-> 2 mutations
-> 1 démenagement : le mien. Je dois mon salut à un "oubli de rattachement" dans mon contrat ... J'ai eu chaud au popotin ...
Aujourd'hui, mon travail est le même, en beaucoup, beaucoup plus chargé, des tâches plus diversifiées, plus complètes, plus de responsabilités, plus de stress, de débordement, tout ce que j'aime ! et c'est vrai, le pire, que j'aime ça.
En contrepartie, j'ai du accepter des conditions de travail moins agréables :
- Mon bureau est petit et je le partage avec un autre gars qui sent la sueur mais il est super gentil, toujours aux petits soins et je ne manque de rien.
- Mon bureau est au 2ème sous sol de l'une de nos exploitations. Pas de baies vitrées, pas de lumière du jour, plus de quasi nature, pas d'arbres de plante bah oui, sous les néons ça pousse pas L'avantage, c'est que quand dehors, il fait pourri, ça ne te casse pas le moral, puisque tu ne le voit pas !
- Fini aussi, l'ambiance "fille-jolie-tout-rose-et-à-bulle". Je ne bosse plus qu'avec des mecs, de vrais bonhommes, pas même un gay stéréotypé. Et tout le monde sait que les garcons, ça sent pas bon, c'est moche, c'est bête et pas gentils. Non, en fait mes garçons, ils sont cools (sauf deux!), ils m'aident, m'avancent et sont très compréhensifs. Mais aussi, ça ne parle que foot, bagnioles, drague à deux balles, ça ne rabaisse jamais la lunette des toilettes, laisse des traces cracra dans le lavabo quand ils se lavent les mains et ça n'a aucun gout en matière d'arrangement et de déco des lieux.
- Fini, encore et toujours, les cadeaux fournisseurs. Maintenant tout se fait au siège national et au pire avec les mini boss locaux, mais eux ont des bureaux en surface et donc moi, sous la terre, je ne les voient plus ces pseudos Père Noël ! Et pis, plus de restos et compagnie, on sert les au max les budgets !
- Mes horaires, aaaah, mes horaires... Afin de justifier de la non inuitilité de mon poste lors de mon rapatriement sur les exploitations, j'ai du accepter de me plier au planning en vigueur, à savoir : Un planning sur trois semaines, un week end de libre, pour moi, sur trois et quand j'ai pas de bol, mon astreinte tombe pile sur mon seul week end. Je commance à 7h du mat tiers du temps, le second tiers, je termine à 21h, le dernier tiers je suis en repos lorsque tout le monde bosse ...
Bon, dans l'histoire je m'en sors bien, même très très bien. J'adore mon taf d'aujourd'hui mais y'a des fois comme aujourd'hui où j'aime bien me faire mal en repensant à tout ce que j'ai perdu à cause d'une histoire entre deux couilles (big et bigbig) ...