Moi aussi, au début je pensais que cela était des conneries mais finalement j’en suis persuadée.
J’habite en ville à quelques six kilomètres de mon boulot. Quasiment que du plat, si on ne regarde justement as les innombrables faux plats. Au regard du cout d’une voiture et de l’utilité que j’en avais, j’ai préféré revendre ma titine pour faire à la place l’acquisition d’un super vélo hollandais, de la mort qui tue. Depuis, mis à part les jours d’ouragan et typhon, je ne me déplace qu’en vélo.
Jusque fin 2009, rien à dire, si ce n’est que j’ai bien fait de mettre le prix dans ce mode de transport, économique et écologique, et qui me fait faire chaque jour un minimum de sport.
Le passage à l’année 2010, je crois qu’il l’a mal vécu. Les réparations, changements, bidouillages, … se sont enchainés et surtout accélérés :
- 1 - Lumière arrière explosée. Cause : vautrage de bicyclette mal garée.
- 2 - Lumière avant : plus en raccord avec l’arrière. Esthétiquement, le remplacement s’imposait.
- 3 - Les câbles de freins. Cause officielle : je roule beaucoup, ils se sont usés. Cause réelle : je les ai maltraités.
- 4 - Chambre à air. Tellement rafistolées, elles ressemblaient à un boudin de rustines.
- 5 - La chaine : c’est ça quand on ne la graisse pas de temps en temps …
- 6 - Pneu : j’aurais pu les donner à une équipe de F1, tellement ils étaient lisses. Parait-il que c’est pour ça que je crevais autant. Hein …
- 7 - Le câble de dérailleur. Tout bouffer par ma conduite, il s’effilochait de toute part.
- 8 - Les gentes : ce sera surement le prochain investissement puisque qu’elles sont légèrement voilées.
- 9 - Là ça été le pompon ! une semaine d’immobilisation pour un fichu axe central. Le roulement à billes, bah, il avait plus de billes, enfin si , mais pas là où il fallait. Le nouvel axe acheté, plus de bille. Installation difficile avec des outils dont je ne suspectais pas même l’existence. Une fois remonté, plus moyen de changer de plateau. Prise de tête pour savoir pourquoi. Retour chez le marchand qui me dit qu’un axe à roulement et un axe sans roulement n’ont à quelques millimètres près pas la même taille. Hé oui, c’est logique, voyons ! Hé, bé non, pas pour moi ! Il n’en a plus en stock, il doit commander. Attente de la pièce. Retour à la boutique, il me donne la pièce et veut que je repaie !! il est fou ! c’est lui qui s’est planté dans les mesures en me donnant son trop court axe. Moi quand je me plante dans mon taf, je répare sans faire ch… personne ! (il va voir, lui, quand je vais le croiser au bureau). Bref finalement partie sans rien régler. Non mais !
- 10 - Redressage de la poignée de frein. Cause réelle : un abruti qui a ouvert sa portière sans regarder qui arrivait sur la piste cyclable sur laquelle il s’était garé. Résultat : magnifique soleil et vautrage pour ma poire et un rétro en moins sur la portière du dit connard (rétro arrachée, bien entendu par moi-même sous le coup de l’énervement. Il casse son vélo, je casse son auto. Oui je suis une peste)
Avec cet enchainent de réparations, crevaisons suspectes, accidents évités, ou pas, le tout en moins de six mois alors qu’avant pas, un moustique n’a enrayés mes rouage, j’en suis arrivée à deux conclusion possibles (non l’usure du temps ne me satisfait pas) :
- Mon vélo est possédé. Un sort à été jeté. Il a été marabouté.
- Mon vélo en a marre et se révolte en se faisant entendre de la seule manière qui peut me souler.
Maintenant que mon engin est de nouveau beau comme un sou neuf, j’ai bien pensé à l’enrobé de gri-gris et autres gousses d’ail mais je me suis dit qu’à la longue, je ne passerais pas inaperçue, surement à cause de l’odeur. Alors je me suis permise de faire un joli cadeau à mon vélo chéri d’amour de la mort qui tue toujours : Non, je ne vais pas l’offrir à quelqu’un d’autre ! je lui ai monté sur le guidon, un très beau klaxon-trompette, en espérant que le geste lui fera plaisirs parce que moi, mon pouing-puoing, je l’adore …
